Estang
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Sens du parcoursEvasions
Le 17 août, à onze heures du soir, nous partîmes de Remoulins. Les troupes alliées, débarquées dans le sud de la France, faisaient de rapides progrès. La plus forte poussée devait se produire en direction du nord, en suivant la vallée du Rhône, et c'était dans la vallée du Rhône, que nous nous trouvions dans ce moment crucial de la guerre.

Francesco F. Nitti


Une liste a été établie pour sauter à tour de rôle, le premier Ernest Jacob les trois autres : un instituteur nommé Robert Lacoste, Roger Rothan, et un infirmier Dufour. Ils ne veulent pas se séparer. C'est Nodon le responsable pour faire sauter selon le plan établi. Deux fois, Lacoste et Dufour ne sautent pas, Dufour se plaint de ne pouvoir passer par le trou du plancher, alors que Lacoste l'attend. Après Dufour je descends dans l'ouverture. Je me jette entre les rails, une chute assez rude, quelques bleus, et le train s'arrête à 30 mètres de moi. Je vois le wagon plat en queue avec lanterne rouge et les quatre mitrailleuses jumelées avec leurs serveurs. Il est environ deux heures du matin, j'attends un peu, puis comme le train ne repart pas. Je me jette le plus doucement possible, monte sur le quai, saute la barrière en ciment et descend tout doucement le talus qui donne sur un chemin de terre. Quand le jour s'est levé je suis allé demander asile à la première maison.
C'est Monsieur Malartre, un mécanicien automobile, qui m'a fait rentrer et manger. Après quelques jours chez lui, c'est un de ses copains, Monsieur Germain Cambe, qui avait une entreprise de cars à Roquemaure, qui m'a recueilli, je suis resté quelques temps chez lui jusqu'à ce qu'arrive un camion militaire du débarquement, je suis parti avec eux jusqu'à Annonay et j'ai continué le combat dans les milices patriotiques.

Raymond Champel - témoignage 1990

 

Lorsque mon tour arriva, je me livrais à cette opération relativement périlleuse et après m'être aggripé à la barre triangulaire du frein, je me laissais tomber entre les rails. Malheureusement, le convoi s'arrêta à nouveau alors que je me trouvais encore sous le train. Sorti de ma cachette, j'essayais de m'enfuir, mais les Allemands ouvrirent le feu sur moi et je dus m'arrêter. Je fus amené vers un officier Allemand qui me frappa violemment à la tête avec la crosse de son revolver. Je reçus également des coups de crosse de fusil sur le corps et la tête, puis je fus réintégré dans un wagon sans mes souliers.

Jean Miquel - témoignage - Le Patriote N° 298 - 15 sept 1991



Je crois me souvenir que c'est le 18aout 1944 vers midi ; nous étions tous autour de la table, sous l'arbre, dans la cour, écrasés par la chaleur, lorsque du portail nous avons vu apparaître un pauvre homme, petit, épuisé, tout transpirant. Mon père est allé au devant de lui, lui a parlé, puis nous lui avons donné de la salade de tomate entre autres, papa lui a monté sur un manche une vieille bêche, et avec une musette, une casquette et la bêche sur l'épaule notre visiteur est parti. Nous lui avons indiqué le chemin du Maquis vers St Victor la Coste. Ce pauvre malheureux a pris la route tristement, apeuré, mais aussi réconforté. Il nous a dit être boulanger à St Béat. Il s'appelait Marcel Dard. Après son départ, j'ai le souvenir d'être descendue à Roquemaure en bicyclette, pour retrouver mon père à sa pharmacie, arrivée vers le pont du chemin de fer. J'étais embrouillée dans un tas de fils électriques, de câbles qui tombaient des pylônes, puisqu'il y avait eu des tirs de D.C.A. sur ce petit pont bas, à côté de la gare était stationné un train de marchandise je crois, et le wagon qui était sur le pont supportait un engin de tir genre mitrailleuse posé sur trépied comme pour faire des photos - étant tout à fait néophyte (j'avais 17ans) je n'ai pas bien compris ce qu'était cet appareil, ce n'est qu'après que j'ai compris et que j'ai fais le rapprochement avec notre visiteur.

Monique Brun-Buisson Blanc - Témoignage - Roquemaure le 6/02/1992

 

 

 


 

Baumgarten fait stopper le train qui va manoeuvrer sur 500 m environ, en gare de Roquemaure, les invalides quittent le wagon sanitaire et attendent pendant deux heures une camionnette qui suivra le convoi avec des éclopés. Le train restera là, jusqu'à la libération. Les maigres bagages des déportés resteront et seront pillés.

Rapport Jacquelin - septembre 1944

 

Seuls les invalides (15 environ) dont je faisais partie, du fait de mon amputation à la jambe gauche, attendirent 3 heures environ qu'un camion bâché vint nous chercher. Un moment avant est passé un prêtre de 30/35 ans qui nous a aidé a monter sur le plateau du camion bâché. Ce camion fut dirigé sur le pont de Roquemaure qui était déjà en très mauvais état. Lors de ma visite des lieux le 20 juillet 1990, j'ai bien reconnu les deux premières piles du pont, du fait que nous sommes restés en attente de passage et que les feldgendarmes avaient soulevé la bâche.

JP Serrano, rescapé Dachau N° 94279 - témoignage 1990

« Des camions bachés ont stationné la veille au soir sur la place »
Jean BOISSIN 2011

 


La locomotive 231 G était garée à la sortie de la tranchée SNCF qui coupe la colline en deux parties, descente des déportés par le talus " Est " immédiatement après la locomotive. Rassemblement sur le chemin de départ en colonnes, ce chemin enjambe un pont sur un petit canal d'arrosage permettant à certains chanceux de s'abreuver. Ce chemin sera emprunté jusqu'au pont du Rhône.

Enquête Charles Teissier - 1990


Locomotive 231 G

 

Le vendredi 18 août, à huit heures du matin, on nous fit abandonner le train pour opérer un transbordement, à neuf heures la chaleur était déjà violente ; on nous fit descendre du remblai du chemin de fer en une colonne interminable

Francesco F. Nitti.

 

Rangés en colonnes par trois ou quatre, nous sommes partis à pied, sur un chemin de campagne, vers le Rhône.

Christian De Roquemaurel - 1986

 


Emplacement du train


Panorama de l'évasion de Dard


Alors que nous marchions en colonne par trois, des avions alliés nous ont survolés. Pendant que tout le monde, les S.S regardaient en l'air, j'ai pensé c'est le moment et je me suis précipité dans un fourré, légèrement en contre- bas ! je suis resté dans la position ou j'étais tombé ; je me suis bien gardé de faire un seul mouvement ; je crois même que j'ai retenu ma respiration ! J'ai entendu, pendant assez longtemps les pas de mes camarades et ceux des S.S. Je ne suis sorti de mon trou que longtemps après, alors que tout était bien calme. J'ai réussi à rejoindre un maquis dans l'Ardèche aidés par la famille Brun-Buisson de Roquemaure.

Marcel Dard - témoignage

Je n'ai pas traversé le pont du Rhône. Je me suis évadé 100 m avant où a peu prés sans l'aide de personne. J'ai eu de la chance.

Marcel Dard - témoignage - Bazet le 2 janv. 1990



Emplacement du TF : depuis le petit pont
du chemin de fer (en haut de la photo
où la voie disparaît à l'horizon) jusqu'à la sortie Nord de la tranchée SNCF.

Tranchée SNCF : cette tranchée permis le passage des déportés sans être vus.

 


Pont de Roquemaure (sur le canal). Fini de construire en 1842, lieu de recueillement et de pèlerinage de nos déportés et de leurs familles, en juillet 2005 il disparaissait en catimini victime de l'ignorance.

 


Les deux ponts suspendus sur le Rhône et sur le canal.

 


Rescapés sur le pont de Roquemaure

1 MIQUEL Jean 15 LACOUDE Renée
2 PIOCH Jean 16 LEVY Claude
3 MASIP Jaime 17 DIAZ Jean
4 de ROQUEMAUREL Christian 18 TOUREILLE Philippe
5 MACONE Damien 19 BRAFFMAN Marc
6 ROBINET Robert 20 LAFFONT René
7 ALVAREZ Ange 21 BUZZINGHIN César
8 CHAMPEL Raymond 22 SERRANO TROYAT J.P
9 ZANEL Amigo 23 CALLEJA Félix
10 VINCENT-BAUDY Ginette 24 REDONDO Antoine
11 TITONEL Nuncio 25 AUDION Robert
12 RAMOS-GRANGE Conchita 26 NARDONNE Damien
13 GIMENA Raphaêl 27 AUTER Jean
14 LEVY Raymond    

 


Photo du pont sur le Rhône vue du Vaucluse : le 19 août 1944, le lendemain du passage, un bombardement le détruisit définitivement.
don Patrick Buisson

 

 


Recueillement d'élèves allemands en présence de Mrs Serrano et De Puiniet (rescapés des camps), porte drapeau Mr Queyranne sauveteur de Sorgues.

 


Survivants bordelais : René Lafond, Renée Lacoude, Philippe Toureille, Ginette Vincent.
Rescapés Dachau ; Ravensbrück.


 


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© Amicale des déportés du Train Fantôme --- Site réalisé par Communiconcept

Le Vernet30/06/1944

Le 30 juin 1944, 403 détenus du Camp du Vernet, pour la plupart des resistants d'origine étrangère, furent convoyés en camions et autobus vers la caserne Caffarelli à Toulouse.

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Toulouse03/07/1944

Les prisonniers évacués du Camp du Vernet, rejoints par 150 prisonniers de la prison Saint-Michel ainsi que 24 femmes, sont conduits à la gare Raynal le 2 juillet 1944. Pendant deux jours, le train manoeuvre d'une voie à l'autre, les allemands crient, il y avait sans arrêt des heurts de tampons, des wagons étaient raccrochés. Enfin le train s'ébranle et quitte Toulouse le 3 juillet.

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Bordeaux03/07/1944

Les wagons sont ouverts, on distribue un peu d'eau et on permet aux prisonniers de descendre par groupe de 4 ou 5, mais encadrés par les gardiens armés. Le 4 juillet, après de nombreuses manoeœuvres, le train s'ébranle en direction d'Angoulème.

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Parcoul-Médillac04/07/1944

Après avoir dépassé Libourne, le train s'est brusquement arrêté dans la petite gare de Parcoul-Médillac. C'est à ce moment-là que le train a été mitraillé.

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Bordeaux08/07/1944 - 09/08/1944

Les hommes sont parqués dans la synagogue. Ils y resteront 28 jours.

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Remoulins12/08/1944

Le 13 août, vers 6 heures du matin, nous arrivons à la gare de Remoulins et nous nous y arrêtons.

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Figeac12/05/1944

Division "Das Reich"

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Roquemaure18/08/1944

Le vendredi 18 août, les allemands décident d'abandonner le train et d'effectuer un transbordement du convoi : Roquemaure - Sorgues, 17 km à pied sous une chaleur torride.

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Sorgues18/08/1944

De nombreux sorguais n'ont pas oublié cette journée du 18 août 1944. Nombre d'entre eux, on s'en souvient, vinrent à la gare pour apporter leur soutien aux déportés. Chacun à sa manière. Qui de l'eau et des fruits, qui des médicaments, une poignée de main, un sourire. D'autres, aidés notamment par les cheminots et les éléments du maquis Viala allérent plus loin. Grâce à eux une vingtaine de déportés put s'échapper.
Jean GARCIN

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Pierrelatte19/08/1944
Regardant toujours par la fenêtre je vois arriver vers nous une grande pierre qui se dresse vers le ciel genre menhir et aussitôt un avion volant bas nous survole et nous mitraille.

Ginette Vincent - 17 mai 1990

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Montélimar19/08/1944

"Je veux bien prendre les morts, mais je veux aussi les blessés "

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Livron-Loriol20/08/1944

Le viaduc sur la Drôme était endommagé.

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Valence20/08/1944

Arrêt un jour pour le remplacement de la locomotive ; évasions. Départ le 21

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Pont de l'Isère21/08/1944

Le pont est coupé par un bombardement allié ; transbordement.

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Dijon24/08/1944

A la nuit, le train arrive en gare de Dijon.

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Merrey25/08/1944

Evasions spectaculaires de la dernière chance. 80 évadés environ. Arrêt du train par sabotage.

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Sarrebrück26/08/1944

Le Rhin est franchi, voici Sarrebrück. Notre convoi, allégé de ses voitures de voyageurs et de ses plate formes, roule maintenant rapidement.

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Dachau28/08/1944

28 août 1944, arrivée en gare de DACHAU en pleine nuit.

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Angoulême08/07/1944

A l'aube du 8 juillet, le train arrive à Angoulême, la gare est complètement détruite par les bombardements. Le train reste toute la journée sur une voie de garage éloignée et, le soir, retour en arrière vers Bordeaux.

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Arcachon30/06/1944

Arrestations de nombreux résistants.

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Nîmes16/08/1944

Un wagon de prisonniers va se raccrocher à un autre train militaire à Remoulins.

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Chateauneuf du Pâpe18/08/1944

Traversée de Chateauneuf du Pape.

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Boyer-Pont Bouchey 23/08/1944

Après une halte d'une heure environ à Mâcon, le convoi roule sur quelques kilomètres puis se poste sur une voie de garage pour la nuit. Les portes restent fermées, les prisonniers ignorent oû ils se trouvent. Il repart le lendemain à l'aube avant d'être immobilisé quelques kilomètres après Tournus, vers six heures trente, en raison du sabotage d'un petit pont entre Sennecey le grand et la Veniére, commune de Boyer, par le Corps franc groupe Lucien. Nous sommes le 23/08/1944. Certains déportés sont réquisitionnés pour combler les abords du pont. A cette occasion, les feldgendarmes donnent quelques galettes et une cuillerée de confiture mais malgré l'insistance des déportés, refusent de leur porter de l'eau ;
" C'est de la faute de vos amis les maquisards, précisent des soldats allemands " vous aurez de l'eau, mais seulement quand le train pourra passer. Du coup les déportés se mettent au travail…. Les opérations de remblaiement durent une bonne partie de la journée ; le train franchit l'obstacle au pas vers 16 heures trente.
Rapport Jacquelin oct. 1944 et témoignage recueilli auprès de Monsieur Renoud-Grappin chef du corps franc groupe Lucien. Par Robert Repiquet avril 2007.

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Chalon sur Saône23/08/1944

Je faisais semblant de ne pas comprendre la langue Allemande car j'en connaissais les risques. Zanel m'appela, une grande discussion orageuse avec toujours des cris, occupait notre chef de convoi, le lieutenant Baumgarten, avec un officier de la luttwaffe qui voulait notre train pour rapatrier du matériel d'aviation ainsi que des familles d'officier des services non navigants. Le ton était monté et Baumgartner braqua son pistolet sur l'officier de la luttwaffe malgré les reproches que celui ci lui faisait " c'était inutile pour l'Allemagne ces morts vivants ". Le chef S.S. et les feldgendarmes voulaient rentrer rapidement chez eux.
Emile Wajda

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Saint Césaire11/08/1944 - 12/08/1944

Le convoi stoppa en gare de Saint Césaire.

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Saint Rambert d'Albon21/08/1944

Acharnement de l'oberleutnant Baumgarten.

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Is sur Tille / Chalindrey25/08/1944

La résistance s'acharne en vain...

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De Roquemaure à Sorgues18/08/1944

La grande soif

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Landes-Pyrénées Atlantique mai-juin 1944

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Lyon 22/08/1944

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Estang 03/07/1944

La Gendarmerie est évacuée par la force.

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Sainte Bazeille03/07/1944

Ange Alvarez

Je dormais de bon cœur, encastré entre mes compagnons, quand une certaine agitation m'a réveillé. Un jeune de notre ancienne cellule, Ange Alvarez, venait de se glisser comme une anguille entre les barreaux de la fenêtre. Personne de nous ne l'avait vu opérer. Des coups de feu ont été tirés, et le train s'est arrêté. Des soldats ont couru le long du convoi, en s'interpellant bruyamment, comme toujours.
Christian de Roquemaurel

Qu'il trouve ici l'expression de notre reconnaissance. Le premier du train fantôme il nous a indiqué le chemin à suivre. Beaucoup parmi les voyageurs de ce train ont suivis son exemple, plus tard.
Francesco Nitti

Montauban10/08/1944

Allez bonne chance les copains. En moins de dix secondes je saute, je saute dans l'ombre protectrice du fossé auquel je n'avais pas songé. Après avoir roulé sur la double voie et d'un seul plongeon, je me retrouve allongé dans ce fossé qui doit avoir au moins un mètre de profondeur. A cause de la pleine lune, il y a l'ombre voulue ; donc pas question de courir vers la forêt. Je m'aplatis, le ventre à terre. Je ne respire plus, puis j'entends le dernier wagon qui s'éloigne. Avec précaution, je lève la tête pour voir ce qui se passe. Le lumignon rouge accroché à l'arrière du train est déjà à une centaine de mètres de moi. Le bruit des roues s'éloigne dans la nuit. Le premier geste que j'ai fait a été de me mettre sur les genoux, puis, assis sur mes talons mes deux mains fortement appuyées sur mes lèvres, levant mes deux pauvres mains aux doigts écorchés vers le ciel, j'ai crié : MAMAN.
Le jeune Jacques Zavan suivra en second le même chemin ainsi que Jean Barel abandonnant frères et père a l'intérieur du wagon. Walter Gezzi

Dieupentale10/08/1944

Tandis que le maquis est encore au Mouchés, le groupe s'accroît de cinq autres recrues : Garay, Fernandez, Facelina, Laendick, Pédro, Marchand Pierre dit "Peyo". S'étant échappés du train, en gare de Dieupentale, ils se cachaient dans les champs, aux environs de la ferme Maurou, sur les rives de la Garonne. Recueillis par Mme Justine Clamens, épouse de Jean Clamens et responsable de l'union locale des Femmes Françaises, ils sont conduits, sur leur désir, au maquis, par le fils Clamens Robert, et le jeune Belloc. De ce fait, le maquis de Verdun dit maquis Ygon atteint 17 unités. Il y a eu aussi quatre évadés non identifiés.
Archives départementales. FTPF (voir la liste des évadés)

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Saint Gervasy13/08/1944

Evasion dans un arrêt de René Lacroix

Aramon18/09/1944

Une dizaine d'évasion dans le tunnel d'Aramon dont Manuel Aparicio et Sotura de Leiva.

Pont d'Avignon18/08/1944

René Jacob, ancien mécanicien de locomotives SNCF, donna le signal des évasions par le plancher en sautant le premier pour donner l'exemple car il connaissait parfaitement les mécanismes et timoneries des freins de wagon. J'ai retrouvé un camarade Espagnol passé aprés moi, nous sommes repartis à pied sur Remoulins. Arrivés à 18 heures j'ai cherché en gare une machine a vapeur qui rentrait au dépot de Nîmes. D'après R Jacob Trébes 11800.
Il sera suivi d'un espagnol, Roger Rothan, Joseph Dufour et Robert Lacoste.

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l'Homme d'Armes20/08/1944

Vers les trois heures du matin le train se remit en route, quittant la gare de Montélimar. Nous soulevâmes immédiatement les planches. Le courant d'air nous a collé la sueur sur tout le corps. Quesnel me dit : attendons, laissez passer les aiguillages. Roquemaurel me fit passer un colis ou il y avait un tricot et des chaussures en me disant que sitôt qu'il aurait sauté de jeter ses affaires derrière lui, ce que j'ai fait.
Tout Petit a sauté sur le côté. C'est pour lui que nous avions fait sauter deux planches car il était très grand et épais. J'ai sauté après lui au milieu des rails. Je me suis laissé tomber en laissant mon corps mou pour ne pas rouler. Quand le bruit infernal du train et les soubresauts des traverses furent terminés, j'ai relevé la tête et j'ai vu le train s'éloigner dans la nuit.
Damien MACONE - SETE

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Neuville sur Saône 23/08/1944

Mes yeux ne quittaient pas la porte en attendant qu'elle s'ouvre….
Je vis que nous étions arrivé à la gare de Neuville sur Saône. Finalement la porte du wagon s'ouvrit. Je pris la boite qui servait à faire nos besoins et me précipitais hors du wagon. Je passais devant les S.S. qui étaient mitraillettes aux poings. Je me rendis à la fontaine, levant la tête je m'aperçus que le S.S. s'était mis à casser la croûte. Devant la porte de la gare se trouvait un homme qui n'était plus très jeune, je me dirigeais vers lui et sans hésiter lui demandait quel chemin prendre pour pouvoir m'évader. Il me dit " en sortant de la gare, tourne à droite, au fond tu verras un mur, tu tourneras rapidement à gauche. "
Trois autres hommes qui avaient compris ce que je voulais faire se mirent à mes côtés voulant eux aussi tenter de s'évader. Pour ma part j'étais prés à tout. J'ouvris précipitamment la porte de la gare et m'enfuis en courant suivi des trois autres et simultanément le bruit des mitraillettes se fit entendre. Nous entendions les S.S. tout prés de nous, tirant de toutes parts, mais ils ne pouvaient pas nous voir car un petit pan de mur leur cachait un peu la vue. Je m'aperçus que nous n'étions plus que deux . J'en avais vu un tomber sous les balles et l'autre avait été repris ; la Saône était là, nous sautâmes sans hésiter à l'eau. Alors que nous réfléchissions une motocyclette s'arrêta sur la route. Un homme très courageux vint vers nous et nous dit " le convoi est parti, dépêchez vous, montez " a 200m de là il me dit " nous sommes arrivés, je repars chercher l'autre ". Effectivement, quelques instants plus tard, il était de retour avec mon camarade.
Nous vivions les moments les plus critiques de notre vie. Heureusement Dieu était toujours prés de nous et surtout auprès de Monsieur Repiquet. Ainsi se nommait cet homme au grand cœur, qui ce jour là nous sauvât de la mort, nous hébergeant jusqu'à la Libération le 3/09/1944.
Joachim DUCH - Montayral 47700

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Neufchâteau25/08/1944

Après un arrêt en gare de Neufchâteau, trois déportés s'évadent en sortie de gare. Benoît Lévy, blessé, est remis dans le train. Alexander Bekier réussit à se cacher dans la forêt chez monsieur George de Bazoilles /Meuse. Louis Bouisset, caché en ville, est malheureusement vendu aux allemands par " Jacquot le boulanger ". Monsieur Noël et d'autres personnes ont assisté, impuissants, au moment pénible de sa capture. Il ira mourir au camp de Muhldorf le 4/02/1945, laissant une veuve avec un enfant.
Jeannette Bouisset - Castres 81100

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Metz  


Un train régional composé de voitures ex-AL et Est quitte la gare de Metz en mai 1935.

Pont à Mousson  


A Pont à Mousson j'ai fait partie d'une corvée pour approvisionner en charbon la locomotive. Pendant cet arrêt les allemands se livraient au pillage dans des wagons de marchandises en stationnement.
Témoignage France Boudault

La Magistère 10/08/1944

Evasion de Pierre Gourgues dit « Matelot » et Hypolyte Eugène dit « Fétiche »
Ayant trouvé un tire-fond dans la paille sur le quai de la gare de Bordeaux, ils se sont servis de cet outil pour faire sauter un nœud dans le bois du wagon ……………. Son évasion réussie, il rejoindra le maquis Foch
Lucette Gourgues-Orion, sa fille.