Estang
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Sens du parcoursEvasions

Meyer KOKINE - Président fondateur.
° 1-05-1920 Paris / 3 avril 2002 Paris

Biographie : Après avoir franchi la ligne de démarcation, se trouver en zone libre, en avril 1941.Effectuer son temps obligatoire dans les chantiers de la jeunesse en Lozère, puis en Tunisie , libéré, échouer à Toulouse chez Dewoitine, devenir réfractaire au travail en Allemagne, « la relève », clandestin à partir de septembre 1942, refus de partir. Je rentre dans la Résistance dans le mouvement « LIBERER FEDERER » dépendant du réseau « BUCKMASTER », par l'intermédiaire d'un voisin des parents d'Alice Bessou, facteur aux PTT. Alice Bessou est une belle jeune fille de 19 ans secrétaire du commissaire Heim, à l'intendance de police, place Saint-Etienne à Toulouse. Alice est devenue ma fiancée et mon épouse ensuite. Depuis ma clandestinité je vis caché chez ses parents, rue Mengaud, quartier des minimes à Toulouse. Compte tenu de son poste Alice me procure de « vrais » fausses cartes d'identité qui nous aident à faire échapper au contrôle de nombreux juifs et jeunes gens réfractaires au travail obligatoire. Alice et moi serons arrêtés le 5 mai 1944, par la gestapo, emprisonnés chacun dans une prison différente et serons déportés par le convoi formé à Toulouse le 2 juillet 1944. Je le saurais plus tard, que ma femme est dans le même train. Le train infernal, inexorablement nous emmène vers le but final des camps de la mort. Le 18 août 1944 au matin, le train s'arrête, il ne peut aller plus loin, les ponts sur le Rhône sont coupés. A nouveau nous descendons tous des wagons et un misérable troupeau d'êtres humains, hommes et femmes se dirige vers Sorgues, nous ferons environ 18 km de Roquemaure à Sorgues ou nous arriverons l'après midi. Un certain désordre règne et là mon destin va changer, je décide et réussis à me soustraire à nos geôliers, je m'évade et retrouve la liberté chez Madame Combe qui me recueille, puis c'est le maquis, enfin les alliés arrivent, nous libérons avec eux la ville de Sorgues. Je retourne à Toulouse mais seul le sort n'a pas voulu qu'Alice, qui mourra à Ravensbrück puisse goûter la mise a mort de la bête NAZI.
D'après Meyer Kokine

 

 

Présidente Renée Lacoude (
° 12 avril 1917

Voir sa biographie

 

 

 

 

 

Le débarquement sur les plages de Normandie, le 6 juin 1944, précédant le débarquement en Provence, le 18 août 1944, permet de fonder l'espoir d'une libération prochaine du sol français et européen. Malgré cela, l'œuvre destructrice et criminelle du régime nazi continue…

Dans les camps allemands, mais aussi dans l'ensemble de l'Europe occupée, des centaines de milliers de suppliciés survivent en attendant leur mort programmée. Sur le sol français, des convois de centaines de prisonniers transitent, vers leurs destinations finales. Les millions d'êtres humains terrifiés, humiliés, sacrifiés par le régime national-socialiste du IIIème Reich, encore en vie, espèrent dans le futur. Cette énorme entreprise d'extermination industrialisée gérée par les nazis, a dépassé toutes les limites accessibles à l'esprit humain. C'est seulement lorsque les alliés sont arrivés aux portes des camps que cette monstruosité se dévoila dans toute son ampleur.

En l'été 1944, ne l'oublions pas, cette machine " tourne " à plein régime.

" LE TRAIN FANTOME " fait partie des derniers convois. Le plus long dans son déroulement, le plus malchanceux car il devance inexorablement l'étendard de la liberté que représente la montée des alliés en Provence… La persévérance, l'ingéniosité mise en œuvre pour assouvir la logique des nazis, ne peut que nous glacer d'effroi.

Il faudra encore des mois d'horreurs, de combats acharnés, d'espoirs sans cesse renouvelés, pour parvenir, enfin, à juguler cette terrible atteinte à l'humanité toute entière.

Oui, en cet été 1944, cette logique devant parvenir a créer la " race supérieure " était, encore, à son apogée…

Joseph NITTI ()
Ambassadeur d'Italie, Président de l'Amicale

 


Il y a quelques jours, je revenais de Paris, par le train . Confortablement assis dans un compartiment de deuxième classe, je somnolais entre un vieux monsieur à blanche moustache et une grosse dame qui lisait un roman d'amour. Nous filions sur Châteauroux.
A un certain moment, l'idée étrange surgit et prit corps en moi. Je me revoyais dans un autre train, bien différent de celui qui m'emmenait. Les yeux fermés, j'écoutais les roues glisser sur les rails et le tran-tran rythmique du convoi. Je me disais à moi-même : " Tu pourrais ouvrir les yeux, dans un instant , et te retrouver assis par terre, dans un autre wagon, dans un autre train, dans ce " Train Fantôme " qui t'a promené pendant deux mois et plus et qui, un jour, a disparu en direction de la frontière allemande. Te retrouver sur le plancher de wagon nauséabond, au milieu de soixante-dix camarades presque entièrement nus, touchant de ton corps leurs corps, dans une atmosphère pestilentielle, au milieu des imprécations et des gémissements. " Voilà le train qui s'arrête : les robustes brutes de la Feld-Gendarmerie qui composent notre escorte descendent de leurs wagons, s'interpellent et courent le long du convoi. Ils sont armés de mitraillettes et de grenades. Il crient, ils menacent. Après s'être assurés que les portes des wagons à bestiaux ou nous sommes logés sont toujours bien fermées ,ils font les cent pas des deux côtés du train. Nous sommes dans une voie morte, dans une grande gare. Des rames de wagons chargés de matériel de guerre s'allongent parallèlement à notre train. La chaleur de ce mois d'août est horrible ; notre wagon en bois est une fournaise. Nos corps ruissellent de sueur et nous mélangeons cette sueur de nos corps qui se touchent, qui se pressent dans l'espace in suffisant. Nous avons soif, notre bouche sèche, l'air nous manque .Nous restons ici quelques heures ou quelques jours. Puis le train repartira de nouveau, après une série de manœuvres incompréhensibles, vers une autre gare, grande ou petite, ou nous nous arrêterons encore une fois … "
J'ouvre mes yeux. Je suis encore dans mon compartiment confortable, dans le train qui vient de Paris. Le vieux monsieur dort, la grosse dame est en train de se réconforter avec un sandwich de bonne apparence. Le cauchemar est-il terminé ?
L'obsession de ce souvenir est encore en moi. C'est que ce Train Fantôme a existé, c'est que sept cents créatures humaines y ont souffert, crié, pleuré. C'est que ces hommes et ces femmes sont aujourd'hui dans un camp allemand, derrière les barbelés, dans ce dur et triste hiver, sans nourriture, sans vêtements, sans feu. Ma pensée est avec eux, et c'est en pensant à tous ces camarades de souffrances et de malheur que j'écris ces lignes, c'est en les revoyant, tous, avec mon impérissable souvenir que je murmure les paroles de l'espérance : Courage, camarades, courage et à bientôt ".

Francesco Fausto NITTI ()
Avril 1945

 

Il y a des lieux, quand on avance dans ce qu'on appelait autrefois " le grand âge ", dont l'image vous reste gravée dans la mémoire comme une photo à la netteté exemplaire, pas même jaunie par le passage du temps. Ainsi revois-je encore la gare de SORGUES telle qu'elle m'est apparue, il y a cinquante ans, au bout de ce parcours sur lequel la misérable colonne d'épaves du Train Fantôme venait de se traîner pendant des heures, avec son chargement d'angoisses, de privations, de souffrances, dont la pire avait sans aucun doute été la soif.

Cette gare ne pouvait représenter aucun terme à l'épreuve. Elle n'était qu'un relais, le passage de la détresse d'hier à celle de demain. Mais voilà ; on s'arrêtait quelques instants, on pouvait enfin boire, et même brièvement, discrètement, s'asseoir par terre. On pouvait regarder, avec une sorte d'apaisement dans le cœur, le paysage qui nous entourait. Et ce paysage n'était plus morne et vide comme il avait été pendant des heures sous le soleil. Il ne régnait plus ce silence que seuls interrompaient auparavant des hurlements rauques. Il était soudain animé par toute une population, sans armes, elle, et sans uniformes verts, mais pleine de compassion, qui cherchait à s'approcher au plus prés, comme pour prendre en charge toute cette souffrance qu'elle avait sous les yeux. Et la présence même, par cette agitation secourable qui, a elle seule, créait une bienfaisante fraîcheur, tout se trouvait changé, comme par un coup de baguette magique.
Dans ce sinistre périple vers DACHAU, il y a eu un moment passé hors des rigidités douloureuses qui constituaient nos jours et nos nuits, moment où nous avons pu lire dans les yeux qui nous entouraient l'aide et la compassion qui nous avaient tant manqué.

Tout le soulagement que nous pouvions en tirer, et pour certains la liberté même nous la devons à des SORGUAIS.
Dans l'histoire de SORGUES, pour les générations à venir, c'est là un moment qui doit rester consigné, en lettres que le temps ne pourra effacer.

Notre reconnaissance est et restera immense, d'abord envers tous ceux qui un jour d'Août 1944, se sont penchés sur nos misères, mais aussi envers ceux qui, depuis, ont œuvrés pour que ce souvenir demeure.


Colonel Christian De Roquemaurel ()
Ancien Président de l'Amicale 1992

 


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© Amicale des déportés du Train Fantôme --- Site réalisé par Communiconcept

Le Vernet30/06/1944

Le 30 juin 1944, 403 détenus du Camp du Vernet, pour la plupart des resistants d'origine étrangère, furent convoyés en camions et autobus vers la caserne Caffarelli à Toulouse.

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Toulouse03/07/1944

Les prisonniers évacués du Camp du Vernet, rejoints par 150 prisonniers de la prison Saint-Michel ainsi que 24 femmes, sont conduits à la gare Raynal le 2 juillet 1944. Pendant deux jours, le train manoeuvre d'une voie à l'autre, les allemands crient, il y avait sans arrêt des heurts de tampons, des wagons étaient raccrochés. Enfin le train s'ébranle et quitte Toulouse le 3 juillet.

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Bordeaux03/07/1944

Les wagons sont ouverts, on distribue un peu d'eau et on permet aux prisonniers de descendre par groupe de 4 ou 5, mais encadrés par les gardiens armés. Le 4 juillet, après de nombreuses manoeœuvres, le train s'ébranle en direction d'Angoulème.

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Parcoul-Médillac04/07/1944

Après avoir dépassé Libourne, le train s'est brusquement arrêté dans la petite gare de Parcoul-Médillac. C'est à ce moment-là que le train a été mitraillé.

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Bordeaux08/07/1944 - 09/08/1944

Les hommes sont parqués dans la synagogue. Ils y resteront 28 jours.

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Remoulins12/08/1944

Le 13 août, vers 6 heures du matin, nous arrivons à la gare de Remoulins et nous nous y arrêtons.

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Figeac12/05/1944

Division "Das Reich"

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Roquemaure18/08/1944

Le vendredi 18 août, les allemands décident d'abandonner le train et d'effectuer un transbordement du convoi : Roquemaure - Sorgues, 17 km à pied sous une chaleur torride.

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Sorgues18/08/1944

De nombreux sorguais n'ont pas oublié cette journée du 18 août 1944. Nombre d'entre eux, on s'en souvient, vinrent à la gare pour apporter leur soutien aux déportés. Chacun à sa manière. Qui de l'eau et des fruits, qui des médicaments, une poignée de main, un sourire. D'autres, aidés notamment par les cheminots et les éléments du maquis Viala allérent plus loin. Grâce à eux une vingtaine de déportés put s'échapper.
Jean GARCIN

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Pierrelatte19/08/1944
Regardant toujours par la fenêtre je vois arriver vers nous une grande pierre qui se dresse vers le ciel genre menhir et aussitôt un avion volant bas nous survole et nous mitraille.

Ginette Vincent - 17 mai 1990

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Montélimar19/08/1944

"Je veux bien prendre les morts, mais je veux aussi les blessés "

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Livron-Loriol20/08/1944

Le viaduc sur la Drôme était endommagé.

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Valence20/08/1944

Arrêt un jour pour le remplacement de la locomotive ; évasions. Départ le 21

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Pont de l'Isère21/08/1944

Le pont est coupé par un bombardement allié ; transbordement.

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Dijon24/08/1944

A la nuit, le train arrive en gare de Dijon.

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Merrey25/08/1944

Evasions spectaculaires de la dernière chance. 80 évadés environ. Arrêt du train par sabotage.

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Sarrebrück26/08/1944

Le Rhin est franchi, voici Sarrebrück. Notre convoi, allégé de ses voitures de voyageurs et de ses plate formes, roule maintenant rapidement.

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Dachau28/08/1944

28 août 1944, arrivée en gare de DACHAU en pleine nuit.

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Angoulême08/07/1944

A l'aube du 8 juillet, le train arrive à Angoulême, la gare est complètement détruite par les bombardements. Le train reste toute la journée sur une voie de garage éloignée et, le soir, retour en arrière vers Bordeaux.

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Arcachon30/06/1944

Arrestations de nombreux résistants.

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Nîmes16/08/1944

Un wagon de prisonniers va se raccrocher à un autre train militaire à Remoulins.

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Chateauneuf du Pâpe18/08/1944

Traversée de Chateauneuf du Pape.

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Boyer-Pont Bouchey 23/08/1944

Après une halte d'une heure environ à Mâcon, le convoi roule sur quelques kilomètres puis se poste sur une voie de garage pour la nuit. Les portes restent fermées, les prisonniers ignorent oû ils se trouvent. Il repart le lendemain à l'aube avant d'être immobilisé quelques kilomètres après Tournus, vers six heures trente, en raison du sabotage d'un petit pont entre Sennecey le grand et la Veniére, commune de Boyer, par le Corps franc groupe Lucien. Nous sommes le 23/08/1944. Certains déportés sont réquisitionnés pour combler les abords du pont. A cette occasion, les feldgendarmes donnent quelques galettes et une cuillerée de confiture mais malgré l'insistance des déportés, refusent de leur porter de l'eau ;
" C'est de la faute de vos amis les maquisards, précisent des soldats allemands " vous aurez de l'eau, mais seulement quand le train pourra passer. Du coup les déportés se mettent au travail…. Les opérations de remblaiement durent une bonne partie de la journée ; le train franchit l'obstacle au pas vers 16 heures trente.
Rapport Jacquelin oct. 1944 et témoignage recueilli auprès de Monsieur Renoud-Grappin chef du corps franc groupe Lucien. Par Robert Repiquet avril 2007.

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Chalon sur Saône23/08/1944

Je faisais semblant de ne pas comprendre la langue Allemande car j'en connaissais les risques. Zanel m'appela, une grande discussion orageuse avec toujours des cris, occupait notre chef de convoi, le lieutenant Baumgarten, avec un officier de la luttwaffe qui voulait notre train pour rapatrier du matériel d'aviation ainsi que des familles d'officier des services non navigants. Le ton était monté et Baumgartner braqua son pistolet sur l'officier de la luttwaffe malgré les reproches que celui ci lui faisait " c'était inutile pour l'Allemagne ces morts vivants ". Le chef S.S. et les feldgendarmes voulaient rentrer rapidement chez eux.
Emile Wajda

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Saint Césaire11/08/1944 - 12/08/1944

Le convoi stoppa en gare de Saint Césaire.

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Saint Rambert d'Albon21/08/1944

Acharnement de l'oberleutnant Baumgarten.

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Is sur Tille / Chalindrey25/08/1944

La résistance s'acharne en vain...

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De Roquemaure à Sorgues18/08/1944

La grande soif

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Landes-Pyrénées Atlantique mai-juin 1944

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Lyon 22/08/1944

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Estang 03/07/1944

La Gendarmerie est évacuée par la force.

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Sainte Bazeille03/07/1944

Ange Alvarez

Je dormais de bon cœur, encastré entre mes compagnons, quand une certaine agitation m'a réveillé. Un jeune de notre ancienne cellule, Ange Alvarez, venait de se glisser comme une anguille entre les barreaux de la fenêtre. Personne de nous ne l'avait vu opérer. Des coups de feu ont été tirés, et le train s'est arrêté. Des soldats ont couru le long du convoi, en s'interpellant bruyamment, comme toujours.
Christian de Roquemaurel

Qu'il trouve ici l'expression de notre reconnaissance. Le premier du train fantôme il nous a indiqué le chemin à suivre. Beaucoup parmi les voyageurs de ce train ont suivis son exemple, plus tard.
Francesco Nitti

Montauban10/08/1944

Allez bonne chance les copains. En moins de dix secondes je saute, je saute dans l'ombre protectrice du fossé auquel je n'avais pas songé. Après avoir roulé sur la double voie et d'un seul plongeon, je me retrouve allongé dans ce fossé qui doit avoir au moins un mètre de profondeur. A cause de la pleine lune, il y a l'ombre voulue ; donc pas question de courir vers la forêt. Je m'aplatis, le ventre à terre. Je ne respire plus, puis j'entends le dernier wagon qui s'éloigne. Avec précaution, je lève la tête pour voir ce qui se passe. Le lumignon rouge accroché à l'arrière du train est déjà à une centaine de mètres de moi. Le bruit des roues s'éloigne dans la nuit. Le premier geste que j'ai fait a été de me mettre sur les genoux, puis, assis sur mes talons mes deux mains fortement appuyées sur mes lèvres, levant mes deux pauvres mains aux doigts écorchés vers le ciel, j'ai crié : MAMAN.
Le jeune Jacques Zavan suivra en second le même chemin ainsi que Jean Barel abandonnant frères et père a l'intérieur du wagon. Walter Gezzi

Dieupentale10/08/1944

Tandis que le maquis est encore au Mouchés, le groupe s'accroît de cinq autres recrues : Garay, Fernandez, Facelina, Laendick, Pédro, Marchand Pierre dit "Peyo". S'étant échappés du train, en gare de Dieupentale, ils se cachaient dans les champs, aux environs de la ferme Maurou, sur les rives de la Garonne. Recueillis par Mme Justine Clamens, épouse de Jean Clamens et responsable de l'union locale des Femmes Françaises, ils sont conduits, sur leur désir, au maquis, par le fils Clamens Robert, et le jeune Belloc. De ce fait, le maquis de Verdun dit maquis Ygon atteint 17 unités. Il y a eu aussi quatre évadés non identifiés.
Archives départementales. FTPF (voir la liste des évadés)

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Saint Gervasy13/08/1944

Evasion dans un arrêt de René Lacroix

Aramon18/09/1944

Une dizaine d'évasion dans le tunnel d'Aramon dont Manuel Aparicio et Sotura de Leiva.

Pont d'Avignon18/08/1944

René Jacob, ancien mécanicien de locomotives SNCF, donna le signal des évasions par le plancher en sautant le premier pour donner l'exemple car il connaissait parfaitement les mécanismes et timoneries des freins de wagon. J'ai retrouvé un camarade Espagnol passé aprés moi, nous sommes repartis à pied sur Remoulins. Arrivés à 18 heures j'ai cherché en gare une machine a vapeur qui rentrait au dépot de Nîmes. D'après R Jacob Trébes 11800.
Il sera suivi d'un espagnol, Roger Rothan, Joseph Dufour et Robert Lacoste.

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l'Homme d'Armes20/08/1944

Vers les trois heures du matin le train se remit en route, quittant la gare de Montélimar. Nous soulevâmes immédiatement les planches. Le courant d'air nous a collé la sueur sur tout le corps. Quesnel me dit : attendons, laissez passer les aiguillages. Roquemaurel me fit passer un colis ou il y avait un tricot et des chaussures en me disant que sitôt qu'il aurait sauté de jeter ses affaires derrière lui, ce que j'ai fait.
Tout Petit a sauté sur le côté. C'est pour lui que nous avions fait sauter deux planches car il était très grand et épais. J'ai sauté après lui au milieu des rails. Je me suis laissé tomber en laissant mon corps mou pour ne pas rouler. Quand le bruit infernal du train et les soubresauts des traverses furent terminés, j'ai relevé la tête et j'ai vu le train s'éloigner dans la nuit.
Damien MACONE - SETE

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Neuville sur Saône 23/08/1944

Mes yeux ne quittaient pas la porte en attendant qu'elle s'ouvre….
Je vis que nous étions arrivé à la gare de Neuville sur Saône. Finalement la porte du wagon s'ouvrit. Je pris la boite qui servait à faire nos besoins et me précipitais hors du wagon. Je passais devant les S.S. qui étaient mitraillettes aux poings. Je me rendis à la fontaine, levant la tête je m'aperçus que le S.S. s'était mis à casser la croûte. Devant la porte de la gare se trouvait un homme qui n'était plus très jeune, je me dirigeais vers lui et sans hésiter lui demandait quel chemin prendre pour pouvoir m'évader. Il me dit " en sortant de la gare, tourne à droite, au fond tu verras un mur, tu tourneras rapidement à gauche. "
Trois autres hommes qui avaient compris ce que je voulais faire se mirent à mes côtés voulant eux aussi tenter de s'évader. Pour ma part j'étais prés à tout. J'ouvris précipitamment la porte de la gare et m'enfuis en courant suivi des trois autres et simultanément le bruit des mitraillettes se fit entendre. Nous entendions les S.S. tout prés de nous, tirant de toutes parts, mais ils ne pouvaient pas nous voir car un petit pan de mur leur cachait un peu la vue. Je m'aperçus que nous n'étions plus que deux . J'en avais vu un tomber sous les balles et l'autre avait été repris ; la Saône était là, nous sautâmes sans hésiter à l'eau. Alors que nous réfléchissions une motocyclette s'arrêta sur la route. Un homme très courageux vint vers nous et nous dit " le convoi est parti, dépêchez vous, montez " a 200m de là il me dit " nous sommes arrivés, je repars chercher l'autre ". Effectivement, quelques instants plus tard, il était de retour avec mon camarade.
Nous vivions les moments les plus critiques de notre vie. Heureusement Dieu était toujours prés de nous et surtout auprès de Monsieur Repiquet. Ainsi se nommait cet homme au grand cœur, qui ce jour là nous sauvât de la mort, nous hébergeant jusqu'à la Libération le 3/09/1944.
Joachim DUCH - Montayral 47700

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Neufchâteau25/08/1944

Après un arrêt en gare de Neufchâteau, trois déportés s'évadent en sortie de gare. Benoît Lévy, blessé, est remis dans le train. Alexander Bekier réussit à se cacher dans la forêt chez monsieur George de Bazoilles /Meuse. Louis Bouisset, caché en ville, est malheureusement vendu aux allemands par " Jacquot le boulanger ". Monsieur Noël et d'autres personnes ont assisté, impuissants, au moment pénible de sa capture. Il ira mourir au camp de Muhldorf le 4/02/1945, laissant une veuve avec un enfant.
Jeannette Bouisset - Castres 81100

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Metz  


Un train régional composé de voitures ex-AL et Est quitte la gare de Metz en mai 1935.

Pont à Mousson  


A Pont à Mousson j'ai fait partie d'une corvée pour approvisionner en charbon la locomotive. Pendant cet arrêt les allemands se livraient au pillage dans des wagons de marchandises en stationnement.
Témoignage France Boudault

La Magistère 10/08/1944

Evasion de Pierre Gourgues dit « Matelot » et Hypolyte Eugène dit « Fétiche »
Ayant trouvé un tire-fond dans la paille sur le quai de la gare de Bordeaux, ils se sont servis de cet outil pour faire sauter un nœud dans le bois du wagon ……………. Son évasion réussie, il rejoindra le maquis Foch
Lucette Gourgues-Orion, sa fille.