

Vue panoramique de la gare de Dijon
La gare est gardée par des Allemands qui portent un uniforme spécial (celui des employés de gare Allemands parait'il). Il y a aussi des employés Français. Ces derniers longent notre train à contre voie et nous disent " c'est fini les enfants, ils ne peuvent pas vous emmener plus loin, les voies sont sautées partout et les trains ne circulent plus vers le Nord. Alors là c'est la bonne nouvelle ! " Nos gardiens gueulent et s'engueulent copieusement avec les responsables de la gare ; ceux qui connaissent l'Allemand traduisent : nos gardiens veulent absolument passer et les responsables de la gare disent qu'ils ne feront pas partir le train, que les voies sont bombardées sans arrêt et que nous serions balancés à peine arrivés en campagne. Ca tourne vraiment au drame entre les Allemands : qui va gagner ? La nuit arrive, et toujours enfermés on s'assoupit plus ou moins. Au milieu de la nuit un grand bruit de ferraille, les wagons bougent, et notre convoi redémarre lentement. Et nous voilà repartis.
René Lafond - Saint Estéphe le 8 août 1944
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Témoignage ESTEVE Juan - 1944. |
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